Construire ensemble des cycles de rencontres, d’échanges, de conférences et d’ateliers.
L’UTEM vise à une prise de conscience des complexités de la condition humaine, pour RE-créer du lien social et ouvrir des perspectives. La pensée complexe, si utile pour comprendre et agir dans le monde contemporain, n’est pas partagée avec le plus grand nombre.
L’UTEM s’inscrit dans le territoire grenoblois et se développe hors les murs, dans les villes et villages environnants. Elle entretient un rapport constructif avec les collectivités territoriales et les acteurs locaux et encourage la mixité des populations.
L’UTEM est une association sans but lucratif, à laquelle chacun peut adhérer ; elle définit ses activités de manière autonome.
Un café comme lieu de rencontre physique
Nous avons besoin du lien avec le particulier, le singulier, le concret. L’expérience du Chimère Café nous a appris comment faire de l’accueil le point de départ et l’axe essentiel de l’action. Un café est un lieu idéal pour favoriser les rencontres, les initiatives et les idées.
Un lieu de rencontre de tous les savoirs
L’UTEM s’attache à articuler les connaissances et les expériences, à travers des formats divers :
- Des cycles de conférences, pour favoriser la transmission des savoirs
Sur ce modèle, nous avons par exemple invité en 2019 le philosophe allemand Hartmut Rosa au théâtre de Grenoble, pour parler de la résonance (en partenariat avec l’Institut de formation des travailleurs sociaux et la ville de Grenoble). Ou le directeur du développement durable de Veolia, Pierre Victoria au Centre national d’art contemporain de Grenoble en 2017, pour réfléchir au risque de la confiance (avec la compagnie de danse de Yoann Bourgeois et la ville de Grenoble). - Des dialogues citoyens, pour susciter la curiosité et l’envie d’échanger
Dans ce format plus resserré (30 à 100 personnes en cercle avec l’invité), nous avons reçu à la Plateforme en 2022-2023 le chercheur Etienne Klein, sur le thème A quoi sert la science ? ou le neurochirurgien Stéphane Vélut, autour de L’hôpital, une nouvelle industrie. - Des ateliers citoyens, pour relier, décloisonner, partager nos savoirs et expériences, réfléchir et comprendre ensemble
Nous organisons des ateliers, tel celui sur le confinement en Ehpad. En groupe de 20 à 30 personnes : aides-soignantes, infirmières, gérontologue, directeur d’Ephad, personnes âgées et familles, économistes, avocate, enseignant chercheur en philosophie, invités à s’exprimer au même titre que les citoyens.
Autre exemple : pendant le confinement, une rencontre à distance avec l’auteur de littérature jeunesse Marie-Aude Murail a été préparée en partenariat avec une classe de cinquième du collège de Crolles, dans le cadre d’un projet Erasmus. Projet qui a obtenu le prix des collèges par le ministère de l’Education nationale.
Un lieu de recherche
Notre système scientifique est marqué par le « paradigme de la simplification », explique Edgar Morin : il tend à produire une connaissance atomisée, parcellaire, et ignore les apports des savoirs informels, sensibles, vernaculaires. Cette négligence nous prive de perceptions et méthodes qui pourraient nous être utiles pour aborder les grands défis de l’époque, comme les bouleversements climatiques et écosystémiques.
Les savoirs véhiculés dans les ateliers sont produits par les personnes qui y participent, citoyens experts et non experts. Notre expérience montre que « la société civile » est à même d’exprimer ses besoins et de porter des projets qui, par leur singularité même, répondent à l’intérêt général.
Nous avons ainsi monté l’atelier sur le thème du confinement des personnes âgées dépendantes, qui a débouché sur un travail de recherche, toujours en cours, avec le Centre de recherche en économie de Grenoble (CREG) et l’association Isère Gérontologie. Ce travail est porté par le même collectif de citoyens experts et non experts depuis le début.